Tout près de la ville de Bergerac, cette AOC produit des vins rouges suaves et ronds, d’une grande finesse quand les racines atteignent l’argile profonde.
Si Pécharmant, la colline charmante, pouvait se poser du côté de Bordeaux… A proximité de Pomerol, par exemple ce n’est pas très loin à vol d’oiseau et il y a comme un cousinage des sols. Alors chacun irait de son compliment, de son analyse fine du rôle des sables ou des graviers de surface et, surtout, des argiles avec des concrétions ferrugineuses qui composent le meilleur de ce terroir..
Mais l’histoire plus que la géographie l’a reléguée loin du port, de l’Atlantique et des marchands, très dépendante du cours de la Dordogne et de son débouché : Bordeaux. « Si vous n’êtes en lieu pour vendre votre vin, que feriez-vous d’une grand vignoble ? » notait en 1600, l’agronome Olivier de Serres. La réponse, pour le vignoble de Bergerac, tient en deux mots ; une force d’appoint. Quand Bordeaux manquait de vin pour expédier au-delà des mers, alors on ouvrait les vannes et laissait venir les tonneaux en provenance de l’amont. Quand Bordeaux avait trop ou suffisamment, alors on verrouillait l’accès pour ceux de Cahors ou de Bergerac. Difficile dans ces conditions d’établir une notoriété et un suivi commercial. C’est de l’histoire ancienne, pourrait-on dire… Certes, mais c’est au fil du temps que l’on bâtit une réputation. Puis ce n’est peut-être pas autant que cela du passé.
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Château Corbiac 2005 – Note : 14,5/100
Commentaire : Epices, sanguin, bouche ronde, souple, bien fondue, finale tendue, élégant, assez frais.
Cadet de Corbiac 2005 – Note : 14,5/100
Commentaire : Epices, café, bouche boisée, épicées, tanins serrés, un peu séchant en finale, de la matière. Carré en finale.
Château Corbiac 2003 – Note : 14/100
Commentaire : Fruits noirs, épices, olive, bouche ronde, épicée, douce, chocolat, long, un peu sec en finale.
in Le Point, 11 septembre 2008
