Marketing – Le téléphone portable devient votre vitrine
Publié le 16/07/2008
Rien de plus banal qu’une bouteille de vin sur un linéaire. Une étiquette qui attire l’attention ne suffit plus. Le téléphone portable pourrait permettre au vigneron d’établir un contact direct avec son client dès le rayon du supermarché. Démonstration à l’Echangeur Bordeaux Aquitaine, le 5 juin 2008 à Bordeaux.
« La valeur d’une entreprise va se mesurer à sa capacité à mettre à jour un ensemble conséquent de données, et à le transmettre au consommateur. explique Nathalie Demery, Directeur marketing stratégique et communication pour l’entreprise GS1. GS1 est une organisation internationale sans but lucratif. Notamment connue pour les codes à barres, son but est de faire que les standards soient une source d’efficacité entre les partenaires.
Sur les linéaires, la rotation des produits s’accélère. Le consommateur souhaite être mieux informé. Mais les informations sont toujours plus nombreuses et les étiquettes doivent être claires et lisibles : un vrai casse-tête pour les vignerons !
«Les téléphones mobiles vont modifier durablement la communication entre l’entreprise et le consommateur. Ils permettent de s’adresser simplement au consommateur, de l’alerter, de lui donner des informations personnalisées.» détaille Cédric Houlette, Responsable projets mobile commerce chez GS1.
Cédric Houlette et Antoine de Corbiac, démonstration du marketing mobile (© GS1)
Le consommateur scanne, avec l’appareil photo de son téléphone, le code à barres de la bouteille (© GS1)
Avec un applicatif (comme par exemple Codeonline), le téléphone décrypte le code à barres et se connecte. (© GS1)
Le consommateur accède aux pages web descriptives du vin (© GS1)
Les viticulteurs pourraient s’emparer de cet outil de communication pour créer un lien avec l’acheteur, dès le rayon du supermarché. Pour cela, il faut publier le descriptif de ses produits sur des pages internet adaptées au format des téléphones. Ceci peut notamment se faire par le biais de catalogues électroniques comme Verticalwine. L’accès à ces pages est codé dans le code barres de la bouteille. En scannant le code barres avec son téléphone portable, le futur acheteur accède à un descriptif complet.
Sophie Germain, responsable de la logistique chez Producta (structure commerciale des coopératives de Monbazillac-24, Lamothe Montravel-24 et Saint-Emilion -33) trouve primordial « d’aller au-delà de ce que le point de vente peut proposer. Ce système permet de donner des infos sur l’origine du produit, sur les modes de consommation, mais aussi sur des promotions éventuelles. »
La simplicité d’accès à ces pages pérennise aussi l’information. Antoine de Corbiac, du Château Corbiac (Dordogne) explique : « En grande surface, une bouteille de vin est une brique au milieu d’un mur, l’info disparaît quand on n’a plus la bouteille en main. Avec le catalogue électronique le client peut retrouver facilement toute l’information.»
Reste à optimiser le contenu des pages web pour que leur lecture, dans un laps de temps forcément limité, déclenche l’achat.
Laurence Frouin in Viti-net