L’un des pécharmant d’Antoine de Corbiac faisait partie de la soirée de dégustation du magasin Auchan. Pour le vignreon indépendant, les foires aux vins permettent de se rapprocher des consommateurs.
Un verre à la main, Antoine de Corbiac parle au micro de son vin. Son pécharmant L’Orangerie de Corbiac 2002 fait partie des dix vins sélectionnés et présentés lors de la soirée de dégustation d’Auchan de Marsac qui lance la foire aux vins.
Ce vigneron indépendant n’est pas à sa première participation, non seulement aux foires aux vins mais à ce genre de soirée de promotion. Il le justifie sans état d’âme : « Notre politique commerciale, c’est d’être au plus proche de nos clients. Ce genre de manifestation me permet de voir comment est ressentie notre produit qui a une âme. En même temps, ce n’est plus la peine de se voiler la face, la grande distribution est incontournable pour vendre du vin. Soit on sacralise le vin mais il est difficile à vendre, soit on le démystifie et on admet qu’il accompagne la vie quotidienne, y compris les courses, et il faut être au plus proche du consommateur, dans les grandes surfaces. »
Le même prix à la propriété qu’en magasin
Du coup, pour Antoine de Corbiac, Auchan est un client comme les autres. Il en connait les exigences mais aussi les avantages, « si les produits sont de qualité, ça fonctionne et, justement nous privilégions la qualité ». Sa bouteille de pécharmant, est vendu 4,95 €, « en dessous d’un seuil psychologique », soit pratiquement le même prix qu’à la propriété mais « nous gagnons notre vie dessus, » reconnaît Antoine de Corbiac. Le vigneron admet la convergence d’intérêt qu’il peut y avoir à travailler de cette manière : le consommateur, la grande distribution et le producteur. Et puis, il y a cette question qu’il se pose : « Si vous n’êtes pas en grande distribution, vos vins se vendent où ? Nous sommes obligés de montrer que nous existons et que nous travaillons.
Lional Robin, in Réussir le Périgord, 29 septembre 2006